Candidate à la présidence du plus ancien parti de France, l'ancienne ministre Dominique Faure défend sa vision d'un radicalisme reposant sur une ambition écologique protectrice de l'aménagement des territoires.
Dans une France traversée par la lassitude et la colère, les extrêmes prospèrent à coups de slogans. Ils promettent des solutions illusoires à des problèmes complexes. Il existe une autre voie, moins bruyante mais plus féconde : celle du Parti radical. Fondé en 1901, le plus vieux parti de France demeure l'un des plus jeunes d'esprit.
L'histoire radicale n'est pas une galerie de portraits, c'est un héritage vivant. De l'ordre républicain incarné par Georges Clemenceau à la rigueur budgétaire de Pierre Mendès-France, de la priorité absolue de l'école d'Edouard Herriot à l'esprit de résistance de Jean Moulin, du solidarisme de Léon Bourgeois à la volonté de décentralisation de Jean-Jacques Servan-Schreiber, de Cécile Brunschvicg, première femme membre du Gouvernement français au Grenelle de l'environnement de Jean-Louis Borloo, des femmes et des hommes ont su conjuguer République et progrès, liberté et responsabilité, social et libéral. Ces conquêtes n'ont pas été arrachées pour être sanctuarisées dans un musée, mais pour servir de levier aux défis d'aujourd'hui.
Car le radicalisme n'est pas l'extrémisme. Le radicalisme, c'est l'ambition d'aller à la racine des choses, chercher le sens avant le bruit, la clarté avant la confusion. Le radicalisme, ce n'est pas l'excès, c'est l'exigence : celle de savoir d'où on vient, de dire clairement où on veut aller, de tenir un cap, d'assumer nos valeurs et de bâtir des solutions solides. C'est aussi la capacité à dépasser les compromis tièdes pour offrir aux citoyens des réponses lisibles, courageuses et utiles.
Ainsi, l'ambition écologique du Parti radical, par exemple, repose sur une conviction : l'écologie ne réussira que si elle est juste, réaliste et partagée par tous les territoires. L'urgence climatique impose d'agir vite, l'adaptation exige de penser sur le long terme et la transition doit se construire en conciliant performance environnementale, vitalité économique et cohésion sociale. Nous refusons les dogmes punitifs : nous croyons à une écologie de solutions, portée par l'innovation, le numérique, l'intelligence artificielle et la recherche pour inventer des modes de production, de transport et d'aménagement qui réduisent notre empreinte sans creuser des fractures territoriales ou sociales. C'est cette écologie ambitieuse et inclusive que vous voulons faire vivre.
Le radicalisme n'est pas l'extrémisme.
Le Parti radical a toujours fait ce choix : préférer la solution au slogan, la réforme à l'invective, le résultat à la posture. Oui, c'est moins spectaculaire. C'est aussi plus sérieux. Le Parti radical n'a pas peur de l'avenir : il entend le construire. Cela suppose de relier la décision publique à l'évaluation, l'investissement aux résultats, l'innovation à l'intérêt général. Cela peut déplaire ? Sans doute. Mais les grands progrès de notre histoire - telle que la construction européenne - n'ont jamais été décidés pour « faire plaisir », ils l'ont été pour vivre mieux.
La France n'a pas besoin d'un parti de plus, elle a besoin d'une force qui relie. Le Parti radical a prouvé qu'il savait le faire. Il continuera en particulier si vous, celles et ceux qui s'y reconnaissent, le rejoignez. Le plus vieux parti de France n'a pas l'intention de prendre sa retraite, bien au contraire ! »