En cette journée du 10 septembre, une colère s’est exprimée après des semaines de préparation médiatique et populaire :
« Bloquons tout ». Un titre pompeux qui portait en lui-même l’échec annoncé de cette journée.
La tâche herculéenne était impossible à atteindre, surtout lorsqu’elle n’était pas une surprise.
Peu importe que l’on soit d’accord ou non avec le bloubiboulga de revendications censé rassembler largement les extrêmes,
son échec tient aussi à une question : bloquer quoi de plus ?
Car oui, le pays est déjà bloqué ! Contrairement aux mathématiques, moins multiplié par moins ne fait pas plus.
Bloquer un blocage ne débloque rien. La cause est perdue d’avance, quel que soit l’objectif.
C’est en même temps un parallèle avec notre parti, lui aussi bloqué depuis trop longtemps… mais nous en parlerons plus tard.
Oui, la France est à l’arrêt. Les politiques se chahutent, s’invectivent, s’ignorent, chacun se pensant le plus intelligent.
Quelle triste réalité quand on sait qu’à 500 kilomètres de là, une coalition allant des Verts aux Républicains gouverne,
et avance avec des textes structurants pour nos vies — sur les véhicules électriques, l’IA Act ou encore la protection de nos données personnelles.
Malheureusement, cette assemblée-là est bien loin des médias et ne marque pas l’opinion.
On préfère contempler le spectacle affligeant du Palais Bourbon.
Cela me rend d’autant plus en colère que, par le passé, le Parti Radical a été le trait d’union entre la gauche et la droite pour bâtir des compromis.
Des avancées qui, encore aujourd’hui, structurent notre vie et notre culture. Comme si le silence du Parti Radical marquait la rupture de ce trait d’union.
Symbole du délitement de nos partis politiques, tous bruyants mais atones.
Alors, face à cette colère populaire que nous avons tous vue émerger, peut-être faut-il s’inquiéter.
Nous avons tous en mémoire les discours d’un Emmanuel Macron convaincant en 2017, promettant un « en même temps » dans le sillage de nos aïeux radicaux.
Mais le bilan est désastreux, et aujourd’hui nous ne pouvons que constater le champ de ruines qu’est devenue cette promesse républicaine de construire
des ponts entre ce que la gauche a de meilleur et ce que la droite pouvait apporter.
Nous avons regardé, silencieux, cette fracture emporter notre système politique.
Soyons réalistes : la sortie de ce président pourrait nous emporter dans les limbes de l’histoire politique.
Il nous faudra donc une force et une résilience pour ressurgir et rugir à nouveau.
Mais pas pour bloquer, pour débloquer la France.
Amis radicaux, débloquons tout ! Et cela commencera le 16 octobre, avec le premier tour de notre élection présidentielle,
en soutenant Dominique Faure.