La sécurité intérieure demeure l’une des premières attentes de nos concitoyens. Elle est au cœur du pacte républicain : sans sécurité, il n’y a ni liberté, ni égalité réelle, ni fraternité vécue au quotidien. Dans l’esprit du manifeste radical, je souhaite rappeler que la République ne peut tolérer la peur comme compagne de route des Français.
Notre fil conducteur doit rester l’ordre républicain, tel que l’avait érigé Clemenceau : la fermeté face aux violences, l’intransigeance devant les atteintes à la loi commune, et l’autorité de l’État toujours affirmée, jamais contestée. L’autorité n’est pas une option, elle est la clé de la vie en société.
Mais la répression seule ne suffit pas. Prévenir vaut mieux que punir. Or, la République possède deux armes pacifiques et puissantes : l’éducation et la laïcité. L’école républicaine doit redevenir le grand creuset d’intégration, celui où se transmettent les règles, les savoirs, mais aussi le respect de l’autre et de l’autorité. La laïcité, loin d’être une contrainte, est ce qui garantit à chacun un espace commun libéré des dogmes, où la loi civile s’impose sur toute autre.
Dans cette stratégie, la police de proximité doit retrouver toute sa place. Elle est le visage quotidien de l’autorité, capable de prévenir les tensions et de recréer le lien de confiance entre les habitants et les forces de l’ordre. Les polices municipales, en complémentarité avec la police nationale et la gendarmerie, doivent être soutenues et valorisées.
La République accueille et respecte ceux qui choisissent d’y vivre, mais elle exige en retour que tous, et d’abord les étrangers installés sur notre sol, respectent nos lois et partagent les règles communes de notre société. C’est un principe intangible : la France n’est pas à géométrie variable, elle est une et indivisible.
Dans un monde instable, le renseignement est la première ligne de défense contre le terrorisme. Prévenir les attaques, anticiper les menaces, déjouer les projets criminels : voilà une mission vitale qui doit être dotée de moyens renforcés.
Enfin, nous devons nous montrer implacables contre les trafics de drogue et d’êtres humains, qui gangrènent nos quartiers, détruisent des vies et financent souvent des réseaux violents. La tolérance zéro doit s’appliquer : ces trafics sont une atteinte directe à notre ordre républicain.
Voilà la voie radicale : un État ferme et protecteur, une école forte et respectée, une République rassemblée autour de l’autorité et de la liberté.